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29 octobre 2009 4 29 /10 /octobre /2009 17:34

La loi doit-elle permettre aux couples homosexuels d'adopter ?

http://boards.msn.com/FR%20Newsboards/thread.aspx?view=list&threadid=1316411&boardsparam=page%3D100%26pppost%3D1

Voici mon commentaire laissé sur ce site :

OUI la loi doit permettre aux couples homosexuel(les)s d'adopter des enfants au même titre que les hétérosexuel(le)s. Pourquoi?
Parce que c'est la seul voie qui amènera l'ensemble des hommes et des femmes gays&lesbiennes (LGBT) a être reconnues plus en tant qu''individus ayant une orientation sexuelle différente mais en tant qu'être humain. Car pour moi la seule alternative à un monde de PAIX passe par l'acceptation des différences et de toutes les différences conformément à l'article 18 et 19 de la déclaration Universelle des Droits de l'Homme et du citoyen ce quelles soient liées à la couleur de peau, les convictions religieuses, la culture, le sexe. La DUDDH devrait être notre bible à tous!!

 Il devient indispensables, aujourd’hui, d’éduquer les individus et ce dès leur plus jeune âge a comprendre que l'orientation sexuelle n'est pas un choix mais belle est bien génétique donc naturelle. De nombreux experts scientifiques dans l’étude du cerveau humain ainsi que du comportement animal le démontrent. La nature c'est l'ensemble des êtres vivant qui là compose. Même dans la nature les diversités sexuelles existent notamment dans plus de 300 espèces animales et la sexualité n’est pas limité qu’à la reproduction mais aussi au plaisir, même chez les animaux. Donc qu’est-ce être contre nature ?

Personne ne choisit sa sexualité et quand bien même on pourrait, c'est la liberté de chacun(e). Respectons la liberté des autres pour que nos libertés soient respectés. Les propagandes homophobes car il faut le dire, sont inciter par des chefs religieux judéo-chrétiens pour créer un climat de haine et de violence, cultivant l'ignorance. L’IGNORANCE est un vecteur de croyance sans compréhension ! TOUT HOMME EST ABRUTI FAUTE DE SCIENCE. Raël.

 L'homophobie est au même titre que la pédophilie une maladie mental. En plus d’être du racisme!

Dans une société qui se veut être le modèle d'une diversité vivante, tous en harmonie, c'est anticonstitutionnel que certains puissent bénéficier de droits et pas d’autres. Souvent dans le cadre de débat sur l'hétérosexualité, les médias ne se focalisent pas leurs discours sur la sexualité hétérosexuelle pour expliquer ou pour éduquer mais sur l'amour. Tandis que pour l'homosexualité tout est fait pour stigmatiser, condamner les homosexuels, les débats sont orientés sur les pratiques sexuelles jamais sur la notion d'amour, de sentiments. Faut-il croire que les gays&lesbiennes sont dépourvus de sentiments, donc inhumains ? C'est à cause de cela que les gens ont du mal à accepter deux personnes du même sexe qui s'aiment. Peut être pourrions-nous changer la vision ou devrais-je dire les préjugés établis sur les diversités sexuelles. Car lorsqu’il y a l’amour, la compréhension suit ainsi que l’acceptation. Lorsque ce sera compris par tous, il n'y aura plus de débats sur la question de l’adoption par les homosexuel(le)s. Des pays comme l’Uruguay, la Slovénie, l’Espagne, l’Allemagne ont dépassé le stade des préjugés, deviennent des exemples en matière de liberté pour tous,  et ne se laissent plus influencés par les partis conservateurs religieux. La France premier signataire de la déclaration des droits de l’Homme devient le dernier de la classe des pays jugés pour non respect aux libertés individuelles et aux droits de l’Homme. C’est honteux ! 

L'AMOUR DES DIFFERENCES CONSTRUIT LA PAIX! Raël  www.aramis-international.org
Abonnez-vous gratuitement à : rael-science-francais-subscribe@yahoogroups.com
Boris, homosexuel, noir et raëlien.

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6 septembre 2007 4 06 /09 /septembre /2007 01:12
L'HOMOSEXUALITE ET L ISLAM
 
D'abord, avant de parler d'homosexualité, il faut savoir que la vie d'un musulman, croyant et pratiquant, est régie par une minutieuse législation "la Chariâ".

Ce sont des lois basées sur l'interprétation à la fois de la parole du Dieu, inscrite dans le Coran (livre sacré et divin des musulmans) et de la coutume de son Prophète Mohamed (la Sunna), dont la source principale est les "dits" (Hadith) du Prophète et ses gestes.

 

On distingue, toutefois, les "Sunnites" qui sont les partisans de la "Sunna" à l'opposé des "Chiites" qui vénèrent plutôt son gendre "Ali". La question sexuelle n'échappe pas à l'interprétation par ces textes.

Pour aborder la position que prennent les législateurs islamiques

(Oulama= savants=théoligiciens de l'Islam)

 

En même temps cet acte est considéré comme un acte religieux, car dans l'islam l'accouplement ne vise pas seulement la procréation mais il manifeste aussi l'harmonie de l'ordre divin, dont la distinction entre masculin et le féminin et leur complémentarité constituent la base élémentaire.

"De toute chose on a fait un couple. Puissiez-vous vous en souvenir"

(Extrait du Coran, Sourat 51,Adh-Dhâriyât, verset 49)

Ces versets furent révélés au Prophète Mohamed par fragments séparés.

Le terme "Tajhaloun" signifie "ignorer" ce qui atténue, d'après certains auteurs, quelques part, "la flétrissure morale dont sont victimes les homosexuels" et laisse entr'apercevoir que le châtiment qui leur est infligé est dû principalement au fait qu'il ont démenti "un messager de Dieu".

L'exemple" du peuple de Loth est mentionné àce titre dans plusieurs versets du Coran. Ainsi dans la Sourat(7)d'Al-Arâf (80-82) il figure entre les "exemples" du peuple du "Prophète Salah" et du peuple Madyan et leur "leur frère Chouayb", deux peuples qui ont transgressé les recommandations de leurs Messagers.

Et Loût, quand il dit à son peuple:

« Vous livrez vous à cette turpitude que nul, parmi les mondes, n' a commise avant vous? [80] Certes, vous assouvissez vos désirs charnels avec les hommes au lieu des femmes! Vous êtes bien un peuple outrancier. » [81]

Et pour toute réponse, son peuple ne fit que dire:

« Expulsez- les de votre cité. Ce sont des gens qui veulent se garder purs! » [82]

Musrif" en arabe signifie "impie et outrancier" alors que la règle en islam, en général, est la modération.

 

 

D'autre part, Le Coran promet aux croyants qu'au paradis ils seront servis par des éphèbes (se dit du très beau jeune homme, à l'origine l'adolescent grec qui faisait son service sportif et civil avant d'entrer dans l'âge adulte "éphébie").

Les poêtes et les sultans ne cessaient d'invoquer ces promesses pour justifier les relations illicites qu'ils entretenaient . Mais pour la plus part des "Oulamas" il n'y a pas à chercher une interprétation plus profonde que celle mentionnée :

« L'homosexualité est la turpitude des turpitudes »,


L'homosexualité représente 10% de la population mondiale pour ceux qui ne se cachent plus, Et on peut compter 15 et 17% au total. Certaines coutumes ou religions ou même lois, dans certains pays dont le notre obligent au silence et au secret, mais ne le renions pas ils existent par la nature même si la " normalité " créée par l'Homme les rejette : s'ils sont là , c'est qu'Allah l'a permis. Et si Allah a permis qu'ils soient sur la terre auprès de nous tous, je ne pense pas que ce soit pour qu'on ait de la haine pour eux. Allah a voulu que les êtres soient différents, certainement pour nous apprendre à aimer plus que nous-mêmes.




L'homosexuel "Beur" se trouve ainsi sans "racines" ni "espoirs". Ces derniers temps cette "Communauté a commencé à s'organiser pour sortir au jour et revendiquer leurs droits à la reconnaissance. Mais si cet appel ne trouve pas d'échos chez les Maghrébins de France, ces homosexuels risquent de se claustrer dans un ghetto comme les autres communautés homosexuelles.

En conclusion, l'homosexualité a connu des périodes moins stressantes que de nos jours. Les sociétés arabo-musulmanes n'ont pas cessé d'accommoder l'application de la "Chariâ" à leur train de vie et leurs aspirations .

On me permettra de penser que l'exploitation de la misère des hommes - même conjuguée avec l'assistance à la messe ou le respect de la charia - est infiniment plus condamnable que le fait pour deux hommes de s'aimer en toute liberté entre eux.

 

 

 

 

 

 

 

 

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18 avril 2007 3 18 /04 /avril /2007 01:38

Toutes les questions "Gays et la Bible" sont toujours des thèmes piégés. Cela donne l'impression que la Bible est une sorte de livre de référence : on n'a qu'à regarder ce qui se trouve dans la Bible et on a la réponse à nos questions. En effet, c'est vrai que certains fondamentalistes auront peut-être cette tendance, particulièrement en ce qui concerne l'homosexualité, d'utiliser la Bible dans un tel sens. Evidemment, le problème de cette démarche, c'est que ces fondamentalistes considèrent donc qui la loi de Lev 18 est tout à fait applicable aujourd'hui, c'est à dire 2500 ans après l'écriture de cette loi. Donc ils devraient théoriquement aussi appliquer tout le reste de cette loi. Une femme qui a ses règles doit partir de la ville pendant une semaine, on devrait rétablir l'esclavage, etc.

Une autre remarque préliminaire. Le thème même "Bible et homosexualité" ne va pas de soi. Il n'y a aucun mot dans la Bible que nous pouvons traduire par homosexualité. C'est un mot inventé au 19e siécle. L'opposition entre hétéro et homosexualité est une invention de la modernité, liée à la psychanalyse mais pas uniquement. L'orientation sexuelle est aujourd'hui déterminante. Mais les frontières sont fluctuantes et l'opposition n'est pas forcement évidente. Si je parle d'homosexualité, ce sont donc des raccourcis et un terme pas tellement adéquat. Le vocabulaire manque, on n'a jamais réfléchi dans la diversité.

Pour commencer le parcours biblique, il me semble utile de donner quelques éléments sur le Proche-Orient ancien. L'Ancien Testament est à étudier dans le contexte du Proche-Orient ancien, de la Mésopotamienne et de l'Egypte. Des auteurs bibliques ont connu ces différentes cultures et s'en sont inspirés à la fois pour les textes législatifs et pour les narrations.

L'homosexualité était connue, bien sûr, à la fois en Mésopotamie et en Égypte. On trouve des attestations dans l'art. En Mésopotamie, nous avons surtout des textes législatifs qui font apparaître une interdiction de l'homosexualité dans le cadre de l'adultère. Cela date du 12e siècle avant notre ère, mais étaient toujours utilisé au 7e siècle, donc les auteurs bibliques ont pu les connaître. De plus, dans ce texte on stipule : si quelqu'un prétend que la femme de son voisin couche avec tout le monde, sans pouvoir le prouver, il reçoit 40 coups, et doit être gratuitement au service du roi pendant un mois et doit payer une somme, et on lui coupe son ne sait pas trop quoi. On pense que c'étaient les cheveux. C'est la même chose pour quelqu'un qui accuse son voisin de coucher avec tout le monde. Et si un homme a couché avec son prochain et qu'on a porté contre lui des charges et des preuves, on couchera avec lui et on en fera un eunuque. Cela veut dire que ce qui est visé c'est le cas du viol homosexuel, puisque l'idée du châtiment est l'idée en fait de "Oeil pour oeil, dent pour dent" : Il a couché avec quelqu'un, il a donc violé quelqu'un, il sera donc violé à son tour. Ce n'est pas une condamnation générale de l'acte homosexuel.

Au contraire, nous avons dans d'autres textes assyriens astrologiques l'idée que certaines constellations sont favorables à certains types d'amour. Pour l'amour d'un homme envers une femme, le meilleur signe, c'est la balance. Pour l'amour d'une femme envers un homme, poisson, pour l'amour d'un homme envers un homme, scorpion. Il n'y a d'ailleurs pas l'amour d'une femme pour une femme. Cela veut-il dire qu'on n'a pas pu considérer que cela existe ? Dans les livres et le débat général sur l'homosexualité, il s'agit en fait très souvent de l'homosexualité masculine. Même dans les textes législatifs du proche orient ancien, il n'y a pratiquement jamais d'allusion à l'homosexualité féminine. C'est évidemment lié aussi au statut de la femme dans l'antiquité.

Il y a aussi un poème très important en Mésopotamie, c'est l'épopée de Gilgamesh. Ce poéme avait apparemment un rôle très important, puisque nous en avons plusieurs éditions. Il a été recopié depuis le deuxième millénaire jusqu'à l'époque de Qumran. Et on en a même trouvé un fragment à Qumran. C'est un grand classique que les auteurs bibliques connaissaient sûrement aussi. Un roi mythique, Gilgamesh, avait un appétit sexuel démesuré, sans distinction entre homme et femme. C'est un roi respecté et craint à cause de ses activités sexuelles. Les dieux décident de le calmer en lui envoyant un partenaire, qui est une sorte d'homme sauvage, une sorte de tarzan sans aucun contact avec la civilisation : Enkidu. Ce partenaire va être initié à la sexualité par une prostituée, puis va ensuite rencontrer Gilgamesh. Tous les deux vont tomber amoureux. Avant même l'arrivée d'Enkidu auprès de Gilgamesh, le roi va avoir des rêves plus qu'érotiques que sa mère va lui interpréter en disant que quelqu'un va arriver et couchera avec lui et qu'il aimera plus qu'une femme. Les deux hommes vont avoir un certain nombres d'aventures en commun, notamment le combat avec un géant des forêts qui n'est pas sans rappeler Goliath, puis, ils vont tous les deux rejeter les avances des femmes, et même celles d'une déesse. À la mort d'Enkidu, Gilgamesh va se mettre à la recherche de l'immortalité. Il rencontre une sorte de Noé mésopotamien, qui va lui raconter l'histoire du déluge, très proche du texte biblique. Finalement, la plante de l'immortalité, qui fait penser à l'arbre du paradis va disparaître à jamais à cause d'un serpent. Cette histoire est aussi une réflexion sur les grands thèmes de l'humanité : la vie, la mort, l'amour, le sexe. En ce qui concerne la Mésopotamie, on peut sans problème mettre en scène un amour entre deux hommes. La lamentation de Gilgamesh au moment de la mort d'Enkidu est très proche de celle de David au moment de la mort de Jonathan. Curieusement, il y a très peu de travaux sérieux qui ont été fait pour comparer Gilgamesh et David et Jonathan.

En Egypte, c'est à peu près la même situation qu'en Mésopotamie : Dans les textes officiels et législatifs, il n'y a que très peu de chose à part un texte qui condamne le viol homosexuel. Et quelques histoires dont celle d'un Pharaon follement amoureux de son général, et qui forme avec lui un couple, malgré le fait qu'ils soient mariés tous les deux.

L'homosexualité existe donc dans l'antiquité. On en parle sans en faire forcement un sujet central, ni dans les textes de loi ni dans les narrations. Mais elle est mentionnée comme un fait existant. Et je pense que l'idéologie dominante était celle de la catégorisation des genres, c'est à dire qu'il ne faut pas dépasser ce qui est homme et ce qui est femme, et donc évidemment, on est dans une zone difficile.

Quand on regarde la Bible hébraïque, on peut d'abord dire qu'il y a peu de textes qui parlent de l'homosexualité. Il y a trois ensembles : les interdictions du Lévitique, puis l'histoire qui a toujours été utilisée pour dire ce que pense l'AT de l'homosexualité, c'est Sodome et Gomorrhe (Gn19), et enfin un texte plus ambigu qui n'est pas utilisé par tous, c'est l'histoire de David et Jonathan. J'aimerais brièvement vous présenter ces trois ensembles.

Dans le Lévitique, dans le code de sainteté, on trouve un certain nombre de prescriptions surtout d'ordre cultuel et rituel, plutôt préoccupè par la distinction entre le pur et l'impur. C'est une collection de textes qui provient du 6e ou 5e siècle avant JC. Après l'exil, probablement à l'époque perse, écrits par le milieu sacerdotal. (Lv 18 / 22 et 20/ 13). L'homosexualité existe bel et bien en Israël ancien, autrement, on n'aurait pas eu besoin de l'interdire. C'est la première chose qu'il faut dire. La lecture rabbinique dit que la seule chose vraiment interdite dans ces versets, c'est la pénétration. Donc tout le reste serait licite. Mais c'est une manière très rabbinique de voir les choses, et je pense que le texte vise ici de toutes façons l'interdiction d'acte sexuel entre deux hommes. On a aussi dit que ces textes visent surtout les pratiques cultuelles cananéennes contre lesquelles Israël exhortait de se démarquer. Mais si on prend le texte, rien n'est dit que nous avons affaire à des rites païens. Je pense qu'il faut accepter que les auteurs de ces textes veuillent vraiment interdire les actes sexuels entre deux hommes allant même jusqu'à demander au moins théoriquement la peine de mort.

Dans le premier chapitre de la Genèse, on insiste sur le fait que l'humanité est créée mâle et femelle, dans le but de procréer. Pour la pensée sacerdotale, le seul but de la sexualité est la procréation. Et donc toute autre relation sexuelle rend impossible la procréation. Si le seul but est la procréation, il ne faut pas s'étonner que les rapports sexuels entre deux hommes soient interdits et même considérés par ses auteurs comme une abomination. On peut se demander aussi s'il n'y a pas une certaine influence perse. On trouve dans l'Avesta un texte très proche du Lévitique. "Est un diable l'homme qui couche avec un homme à la manière de l'homme qui couche avec une femme". La formulation est très proche, il pourrait y avoir une influence, sachant que la civilisation perse a influencé d'autres passages de l'AT. On en doit pas banaliser le texte du Lévitique, c'est un texte qui veut interdire ce qu'on appellera aujourd'hui l'homosexualité. Mais il faut se rappeler que c'est un ensemble de textes qui aujourd'hui devraient être traités tous au même niveau. Si on se référe au Lévitique 18 ou au Lévitique 20 pour dire que l'homosexualité est une abomination, il faut alors aussi appliquer tout ce qui est dit du Lévitique 17 jusqu'à 26 ! Un certain nombre de choses sont vraiment incompatibles avec notre société d'aujourd'hui !

Le texte de Sodome et Gomorrhe a le plus été utilisé pour condamner l'homosexualitè (Genèse 19). C'est un thème assez répandu dans l'AT, surtout dans les textes prophétiques. Il est donc apparemment question de destruction, tout à fait comparable à celle du déluge par l'eau. Cela donne même l'impression que c'est une autre de ces catastrophes primordiales car l'histoire qui suit Genèse 19 est une "re-création" de descendance : Loth couche avec ses deux filles. On a l'impression qu'ils font cela parce qu'ils sont tous seuls sur la terre (Gn 19). Ce pourrait être à l'origine une histoire de destruction de civilisation.

L'histoire de Sodome et Gomorrhe en détail n'apparaît qu'en Genèse 19, les autres textes bibliques ne font que des renvois : on ne sait pas le pourquoi et le comment de la catastrophe. En Gn19 Loth est l'immigré, à la manière d'Abraham, l'hôte par excellence, et va accueillir des étrangers dans sa maison. Finalement, cela va être connu par les habitants de Sodome et Gomorrhe. Ils vont tous se réunir, du plus jeune au plus ancien, devant la maison de Loth en le sommant de faire sortir les deux hommes pour qu'ils les "connaissent". Le verbe connaître peut avoir un sens sexuel dans l'AT. Certains exégètes refusent cette traduction dans ce texte là. Mais Loth va proposer ses filles en échange, donc il a bien compris qu'il s'agissait bien d'une connaissance dépassant la simple information. Il va finalement être sauvé par les deux anges. Est-ce une histoire qui décrit les sodomites comme des satyres homosexuels qui attaquent le premier venu ? Il me semble difficile d'imaginer qu'il s'agit d'un traité général sur l'homosexualité. Ce qui est clairement au centre, c'est de nouveau la question du viol. Il y a une histoire parallèle dans le livre des Juges (Jg 19). Le scénario est le même et de ce qui est en jeu, c'est le viol, et de manière plus générale, la transgression d'un des tabous les plus importants dans le proche orient ancien de l'époque, c'est la garantie de l'hospitalité. L'hospitalité fait partie des grands piliers d'une société de l'antiquité. Sans elle il n'y a pas de vie possible. N'importe qui voyage a besoin d'être accueilli quelque part, il n'y a pas d'autre manière de se loger. A Sodome, il n'y a plus de repére possible, même l'hospitalité n'est plus respectée. Les mégapoles faisaient peur. Toutes les références que nous trouvons dans le NT à Sodome et Gomorrhe sont toujours liées à la question de l'hospitalité (Lc 10). C'est aussi l'interprétation rabbinique la plus courante. L'interprétation anti-homosexuelle est venue assez tard dans le christianisme. Ce qui est fustigé dans ce texte, c'est une histoire de viol et de non-respect de l'hospitalité.

Il faut aussi parler de l'histoire de David et Jonathan dans la mesure où c'est peut être le seul texte dans la Bible hébraïque qui mette en scène une histoire d'amitié ou d'amour ? A plusieurs reprises, le verbe "aimer" est employé, et lorsque David dit à la mort de Jonathan : "Ton amour était plus précieux que l'amour des femmes", c'est bien le mot amour qui est employé. Et pas le mot amitié comme on trouve fréquemment. Les exégètes ont très souvent décrété que ce texte n'avait rien à voir avec l'homosexualité et que ce n'est qu'une amitié très forte, argumentant que David était largement intéressé par les femmes. Mais d'un autre côté, David a beaucoup inspiré de romanciers, et c'est presque toujours d'amour qu'il s'agit lorsque Jonathan est abordé. C'est assez curieux qu'il y ait d'un côté les exégètes, et de l'autre, ceux qui lisent le texte et en font des romans. Le texte en lui-même n'est pas toujours très explicite encore qu'il contient à mon avis un certain nombre d'informations qui suggèrent peut-être quand même qu'il y a un peu plus qu'une histoire d'amitié. Déjà, la relation entre David et Saül est assez complexe. Saül est aussi très fasciné par le personnage de David. Alors bien sûr, on peut comprendre cela dans le contexte de l'histoire de l'ascension de David qui montre comment tout son entourage va être fasciné par lui. Mais Saül le fait venir dans sa maison avec des mots et des expressions qui rappellent l'introduction de la future épouse dans la maison du futur mari : "sortir de la maison de son père". Ce qui est plus intéressant, c'est la relation qui va se créer avec Jonathan. D'abord, il faut rappeler qu'il y a deux enfants de Saül qui ont une relation très proche avec David : Jonathan et Mikal, fille de Saül, et qui devient l'épouse de David. Les deux enfants vont être pris dans un conflit de loyauté. Les deux vont transgresser le pilier qui est la loyauté envers le père. Ils vont se mettre du côté de David contre Saül. Pour Mikal, on peut se dire que c'est compréhensible dans la mesure où est elle l'épouse de David. La loyauté vis à vis du mari est aussi importante. En ce qui concerne Jonathan, la question de la loyauté est beaucoup moins èvidente que pour Mikal. David est plutôt un concurrent pour Jonathan. "Jonathan conclut une alliance avec David car il l'aimait comme sa propre vie", en hébreu, qui est à la fois la personne, la vie, la gorge, le désir. C'est la même expression que l'on trouve très fréquemment dans le cantique des cantiques pour décrire l'amour de la femme vis à vis de son amant. De nouveau, le parallèle est intéressant. David et Jonathan vont se retrouver seuls à la campagne, ils "vont aux champs". C'est ceux qui veulent être seuls qui vont "aux champs". Ainsi, dans le cantique, ch. 7, v 12 : "Viens mon chéri, sortons aux champs". Des gestes aussi sont assez curieux : Jonathan se met tout nu devant David. On peut de nouveau dire que c'est un geste de soumission, mais pour cela, il aurait pu tout simplement rendre son épée. On peut donc se poser la question de savoir si ce ne serait pas une relation au delà d'une simple amitié. Donc, contrairement à l'interdit du Lévitique et à ce qu'on a dit de l'histoire de Sodome et Gomorrhe, il y a dans les livres de Samuel un texte qui ne condamne pas cette relation. Mais il ne faut pas faire dire aux textes ce qu'ils ne disent pas. La question s'ils ont couché ensemble ou non est à mon avis peu adéquate, l'auteur ne la pose pas, on n'a pas besoin de spéculer, il s'agit de littérature, sans doute inspirée de l'histoire de Gilgamesh.

Même si cette interprétation est juste, cela ne signifie pas à mon avis que la Bible entière serait à considérer comme un manifeste pro gay ou pro lesbien. Mais on peut voir que la Bible est plus complexe que certains le prétendent et à côté des interdits, il y a de nombreux texte dans la Bible qui mettent au premier plan l'amour, qu'il soit hétérosexuel ou homosexuel. Le Cantique des Cantiques est aussi très subversif. Il célèbre l'amour et la sexualité hors du mariage et des questions de procréation. C'est tout simplement des poèmes qui se réjouissent du don de l'amour, charnel et sexuel.

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6 mars 2007 2 06 /03 /mars /2007 16:09



Elle est très simple : chacun a le droit de disposer de son corps comme il l'entend. L'homosexualité n'est pas un comportement normal ou anormal. Chacun doit avoir une vie sexuelle en harmonie avec ses goûts ses attirances naturelles. La différenciation sexuelle d'un  individu dans le ventre de sa mère se fait très tardivement sentir, et il y a des hommes très hommes, des hommes féminins, des femmes très viriles et des femmes très féminines avec tous les dégradés intermédiaires possibles et imaginables. Tout cela est génétique, et reprocher à un homosexuel d'être un homosexuel, c'est aussi stupide que de reprocher à un homme d'être un homme ou un chat d'être un chat. Il y a d'ailleurs bien des animaux qui sont homosexuels, et il n'est pas rare d'assister à la campagne aux ébats de chiens, de bovidés ou de volailles homosexuels. L'homosexualité est aussi naturelle qu'un chien ou une poule est naturel.

Ce qui n'est pas naturel c'est de vouloir obliger les autres à avoir la même sexualité que soi. c'est généralement ce que font tous ceux qui martyrisent les gens qui ne leur ressemblent pas. Ce sont généralement les mêmes qui sont racistes, traditionnalistes et militaristes.

L'agressivité envers les homosexuels est une forme de racisme. Elle provient de gens qui ont une vie sexuelle misérable et qui ne peuvent tolérer que d'autres aient l'air épanouis en vivant autres choses.

Les mêmes personnes qui condamnent l'homosexualité pardonnent très facilement à un homme qui aura violé une femme, alors que cela est un crime abominable. Il y a parmi les guides raëliens des homosexuels, femmes et hommes, des hétérosexuels et des bisexuels tous épanouis, car conscient d'être aimés comme il sont et de pouvoir s'épanouir en vivant leur corps comme ils l'entendent dans une fraternité qu'aucune autre religion ne leur avait apportée. Comment peut-on continuer d'être catholique romain quand on entend l'usurpateur du Vatican condamner l'homosexualité et continuer de refuser aux femmes la possibilité d'être prêtre. Deux preuves de rascismes et de sexisme qui contribuent à faire voir la vérité à ceux qui ont des yeux.


  Livre  "Accueillir les Extra-terrestres" - Raël   P.64

Tu habitueras tes enfants à avoir de plus en plus de liberté en les considérant toujours et avant tout comme des individus.

Tu respecteras leurs tendances et leurs goûts comme tu voudrais qu’ils respectent tes tendances et tes goûts. Et dis-toi bien toujours que ton enfant est ce qu’il est et que tu ne pourras pas en faire ce que tu veux qu’il soit, comme il ne pourra pas faire de toi ce qu’il veut que tu sois.

Respecte le pour qu’il te respecte, et respecte ses goûts pour qu’il respecte les tiens.


Livre :«Les extra-terrestres m’ont emmené sur leur planète» - Raël   P.105  

 



Accepter et aimer la différence, c’est là que commence la sagesse.
Quelle que soit la couleur de notre peau et les idées qu’on nous a mises dans la tête lorsque nous étions enfants, nous sommes humains !
Soyez ouverts à l’encouragement de la différence.
Tu es homosexuel, bravo ! ose l’être ! moi je ne le suis pas, mais je te respecte et je vais t’aider à faire en sorte que les autres te respectent et que tu puisses t’exprimer.
Faites de même avec tous ceux qui appartiennent à des minorités.
                                                                                                                            RAEL















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13 février 2007 2 13 /02 /février /2007 00:50

Bouddhisme et homosexualité

Pour les laïcs [modifier]

On ne trouve pas de texte bouddhiste condamnant l'homosexualité. Le bouddhisme conseille une conduite sexuelle éthique. Le troisième des cinq préceptes (pañca-sila) concerne l'abstention de toute mauvaise conduite sexuelle et plus généralement de garder la maîtrise des sens (en pali, langue des textes Theravada: « Kamesu micchacara veramani sikkhapadam samadiyami », qui peut également s'appliquer aux plaisirs des sens). Les cinq préceptes sont des règles de base pour la vie des hommes et femmes laïcs ayant pris refuge dans le Bouddha, le Dharma et la Sangha (voir: bouddhisme). L'homosexualité n'est donc pas (clairement) blâmée, la « conduite sexuelle éthique » est une expression générale, pour le bouddhisme l'essentiel est de ne pas s'engager dans des actions ayant pour conséquence la souffrance d'autrui ou de soi-même.

Dans les huit préceptes (attha-sila), le troisième est étendu à une interdiction complète de toute activité sexuelle.

Les sources de la morale bouddhique [modifier]

Les sources de la morale bouddhique sont à chercher dans le corpus du brahmanisme. Or si Bernard Sergent, un élève de Dumézil (L'homosexualité dans la mythologie grecque paru chez Payot) a prétendu que l'homosexualité y était tabou, rien n'a été trouvé de probant à cet égard. En compulsant une version française du Dharma Shastra, on a pu trouver deux attestations contradictoires. Dans un cas, celui qui faute perd sa caste. Dans l'autre un petit bain rituel suffit à la racheter. Ce qui n'est pas sans rappeler certains passages du Lévitique chez les hébreux.

Côté bouddhique une dérivation reste à établir avec le brahmanisme et il faut savoir qu'il existe plusieurs versions des « dix actes négatifs » dont parle la religion du Bouddha. Dans la plus succincte on ne doit pas voler le partenaire d'un autre, ne pas avoir de relations sexuelles à proximité de lieux ou d'édifices religieux tandis que dans les versions extensives on retrouve quelque chose de très semblable à la défense chrétienne de s'unir en ayant recours aux « vases » qui ne conviennent pas (sodomie au sens moderne).

Il semble que ces versions extensives soient contemporaines de certains dérapages monastiques plus ou moins contemporains de la réforme de Tsong Khapa, le créateur des Bonnets jaunes.

Il faut ajouter à cela que la pédérastie qui fut en usage dans certaines sectes monastique japonaises et qui aurait été constatée par François Xavier constitue manifestement un dérapage incompatible avec la morale monastique bouddhique originelle.

Interprétation dans le Bouddhisme Theravada [modifier]

D'après A. L. De Silva, dans le Theravada, l'homosexualité doit être jugé de la même manière que l'hétérosexualité. Le cas de l'homme et de la femme laïcs où il y a consentement mutuel, où l'adultère n'est pas impliqué et où l'acte sexuel est une expression de l'amour, du respect, de la fidélité et de la chaleur humaine, ne contredit pas le troisième précepte. Il en va de même quand les deux personnes sont du même genre.

De même la promiscuité, la débauche et la négligence pour les sentiments d'autrui rendraient un acte sexuel incorrect qu'il soit hétérosexuel ou homosexuel. Tous les principes par lesquels nous avons l'habitude d'évaluer un rapport hétérosexuel permettent également d'évaluer un acte homosexuel. Dans le bouddhisme Theravada, ce n'est pas l'objet du désir sexuel qui détermine si un acte sexuel est incorrect ou pas, mais plutôt la qualité des émotions et des intentions impliquées.

Conclusion [modifier]

Par le troisième précepte le bouddhiste a un discours moralisant modéré sur la sexualité en général, mais il laisse une large part à l'interprétation concernant l'homosexualité. En tout état de cause, celle-ci n'est condamnée par aucun texte, à l'exception des règles monastiques. Selon les textes, il semble que l'homosexualité puisse être jugée de la même manière que l'hétérosexualité.

Cependant, il se montre réaliste dès lors qu'il s'agit de la vie des laïcs. On a du reste des preuves manifestes, dans le canon qui règle la vie des bikkus (moines), que du côté des laïcs l'homosexualité était non seulement visible mais admise et nullement diabolisée.

Dans les faits, les populations et les législations nationales sont généralement réprobatrices mais tolérantes, à l'exception des pays colonisés ayant conservé les législations héritées de l'empire britannique.

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